Palestine
Tes femmes crient leur douleur espérant toucher les cœurs,
Cherchant sous les décombres leurs enfants démembrés.
Des enfants que l’opinion publique refuse de regarder,
Tandis que dans tes écoles la peur valse avec l’horreur.
Le téléphone sonne, courir pour vivre sans savoir où aller.
Les langues veulent t’envoyer sur le banc des accusés,
Prêtent à légitimer le pire pour t’empêcher de résister.
On raconte que tu aimes la mort au point de la chercher,
Que tes enfants, c’est toi, qui les utilise comme boucliers !
La main qui te maintient la tête sous l’eau, agacée se plaint,
Tu remues trop les jambes et tu ne desserres pas les poings.
Quand je te vois te débattre ainsi pour respirer, je me dis :
Il est aveugle celui qui ne voit pas combien tu aimes la vie.
Ce monde sombre dans la maladie et si un jour il guérit…
On lira dans nos livres d’histoire l’injustice que tu subis ;
Les crimes contre l’humanité qui sur ta terre sont commis,
Les chaînes qui t’étouffent blessant tes jours et tes nuits.
Tu ne demandes rien de plus que ce qui te revient de droit,
Ensanglantée tu portes tes espoirs de liberté à bout de bras.
Le monde est témoin de ton manque audacieux de lâcheté,
Puisse le monde te voir un jour apaisée, replanter tes oliviers !
Ibtissem EZ