Avec la proposition de certains députés pour pénaliser l’antisionisme au même titre que l’antisémitisme, après les injures antisémites adressées à Alain Finkielkraut, "on met le doigt dans un processus totalitaire" avec un retour du délit d’opinion, analyse lundi 18 février sur franceinfo le journaliste et historien Dominique Vidal, auteur de Antisionisme = antisémitisme ?
plus loin, Dominique Vidal continue :
"Nous avons des lois antiracistes, la loi de 1881, la loi de 1972, nous avons aussi un Code pénal, nous avons la loi de 1993 contre le négationnisme. Il y a tout un arsenal qui mérite d’être utilisé.
J’entends les chiffres qui ont été donnés. Je constate que nous avions, en 2015, 800 actes de violence antisémite et que nous en avons 541 en 2018. Par rapport à 2015, c’est une diminution
Par rapport à 2016, où les choses avaient reculé, c’est une augmentation. Il faudrait en savoir plus sur ce chiffre qui a été donné [par le gouvernement] de 74% [de hausse des actes antisémites en 2018] pour pouvoir porter une analyse sérieuse. La seule chose que je voudrais signaler, parce qu’elle me paraît très importante, c’est que depuis plusieurs années, on fait porter aux jeunes issus de l’immigration le poids d’un antisémitisme nouveau qui serait le leur. De toute évidence quand on tague "Juden", juif en allemand, sur la vitrine d’un magasin de bagels, ou bien qu’on dessine une croix gammée sur le visage de Simone Veil, on est vraiment dans le vieil antisémitisme bien français. "
Cette loi vise en premier lieu les militants pour le droit international qui appellent au BOYCOTT de l’occupant israélien. Depuis plusieurs années le gouvernement criminalise l’appel au Boycott de l-occupant et voudrait interdire cet appel au Boycott. Soyons vigilants.
Dominique VIDAL